Au service de la Région de Bruxelles Capitale
Un service d’étude à la pointe
Une activité essentielle de l’Agence du stationnement est assurée par son département Etudes et planification, composé de trois personnes. Celui-ci met son expertise au service des communes et d’autres entités pour l’élaboration de Plans d’action communaux de stationnement (Pacs) dans le cadre réglementaire régional. Il effectue également des analyses relatives à des projets de stationnement à la demande notamment du ministre de la Mobilité ou de Bruxelles Mobilité. Il assure en outre la mise à jour permanente des données cartographiques de stationnement qui sont mis à la disposition des acteurs de la mobilité au travers de l’Observatoire du stationnement et de son application, data.parking.brussels, interactive et accessible via le site web de l’Agence.
L’Observatoire du stationnement découle de l’une des 11 missions spécifiques de l’Agence en vertu de l’ordonnance de 2009, à savoir l’entretien d’une banque de données pour l’application du Plan régional de politique du stationnement (PRPS) et des Plans d’action communaux de stationnement (PACS). Sa mise en place et son entretien sont assurés par le département Études & Planification. Ces données sont traduites en un outil permettant la visualisation, l’échange, le téléchargement et la mise à jour de toutes les données relatives au stationnement à l’échelle de la Région. Cet outil s’adresse aux professionnels (principalement aux communes) comme aux particuliers.
L’année 2018 a été essentiellement consacrée à développer, mettre en ligne et valoriser ce portail web cartographique data.parking.brussels, accessible notamment via le site web de parking.brussels. Cette année a également vu l’intégration de parking.brussels à la plateforme régionale OpenDataStore. Ce portail web a permis à l’Agence du stationnement de renforcer son rôle d’acteur de référence en matière de données statistiques relatives au stationnement à Bruxelles.
Les fonctionnalités de data.parking.brussels ont été décrites dans un article de vulgarisation rédigé par les soins du département. Il est paru dans le Moniteur de la Mobilité et de la Sécurité routière (volume 52). C’est la raison pour laquelle parking.brussels a également intégré en 2018 la plateforme régionale OpenDataStore. Et c’est à ce titre qu’une part non-négligeable de sa mission consiste en une mise à jour permanente de données, relatives par exemple à l’offre de stationnement en voirie ou au parc de boxes à vélos sur le territoire de la Région bruxelloise. Mais ce n’est pas tout. En 2018, le département Etude et planification a également mené à bien une série impressionnante d’analyses dans les domaines suivants.
Le réaménagement d’espaces publics. A la demande du ministre de la Mobilité, de Bruxelles Mobilité, des communes ou d’autres services de l’Agence du stationnement, les experts de parking.brussels ont réalisé des études de stationnement relatives au réaménagement de l’espace public sur l’avenue Louise, dans le quartier Loi, sur la chaussée de Neerstalle ou dans le périmètre de la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB). Ils ont également contribué au lancement du plan régional de mobilité Goodmove.brussels
La compensation des places de stationnement en voirie. Qui dit suppression de places de stationnement en voirie sur le territoire de la Région bruxelloise dit également compensation par la création de nouvelles places hors voirie. Le département a donc enregistré et compilé comme chaque année les notifications de suppression de places de parking qui lui étaient adressées par les communes ou par Bruxelles Mobilité et a élaboré différents scénarios pour l’élaboration d’un état des lieux du mode de calcul de ces compensations. Ce travail, en évolution permanente, a fait l’objet de groupes de travail avec Bruxelles Mobilité et les communes bruxelloises. Une note de synthèse a été rédigée sur cette réflexion toujours en cours.
Le stationnement pour vélos. Le département Etude et planification a dressé un état des lieux du stationnement vélo en Région de Bruxelles-Capitale en étudiant les enjeux et les perspectives de cette thématique. Le résultat de cette analyse doit paraître en 2019 dans les cahiers de l’Observatoire de la Mobilité.
Les relevés localisés. Le département se voit régulièrement demander des analyses spécifiques du stationnement dans des zones localisées, lesquelles études viennent alimenter ou actualiser les données en sa possession. Ces données lui permettent de se livrer à des modélisations par tronçons de rues ou par zones. En 2018, il a ainsi effectué un relevé de la demande en voirie ou de la rotation en voirie dans les quartiers Lois (à la demande d’Agora), Edith Cavell (à la demande du bureau d’études BRAT), Alsemberg (BRAT), Gare de l’Ouest (BRAT), Square de l’Accueil (Agora) et à Ixelles (BRAT).
La cartographie. Outre les études énumérées plus haut, pour lesquelles son expertise en matière de cartographie se révèle indispensable, le département use également de cet outil de base pour un large éventail de missions complémentaires. En 2018, des cartes illustrant des modifications de zones de stationnement ont été réalisées pour visualiser l’impact sur le régime imposé aux entreprises par le Code bruxellois de l'air, du climat et de la maîtrise de l'énergie ( Cobrace ) de l’évolution des zones d’accessibilité définies au Règlement régional d’urbanisme (RRU) entre 2015 et 2017.
L’évaluation de l’autopartage. Puisqu’elle gère également l’attribution des places de stationnement réservées aux flottes de voitures partagées, l’Agence du stationnement est chargée par le gouvernement bruxellois d’observer l’évolution de ce phénomène qu’on appelle autopartage. Il s’agit plus précisément pour le service Etudes et planification de parking.brussels de vérifier la couverture régionale de ces flottes ainsi que l’évolution de l’offre et de la demande. L’Agence a ainsi établi un premier rapport en 2017 relatif à l’année 2016, qui montrait une augmentation rapide du phénomène. Ce type de rapport est appelé à devenir annuel et un rapport relatif aux années 2017 et 2018 est en cours de rédaction. Mais il apparaît déjà que le marché, qui se partage entre le free floating (lorsque le véhicule loué peut être stationné librement sur la voie publique dans les zones de stationnement autorisées), l’autopartage en boucle (lorsque le véhicule est attaché à une base de stationnement) et l’autopartage par plateforme (lorsqu’une plateforme met en contact propriétaires de véhicules et utilisateurs occasionnels), bien que très bousculé, demeure en augmentation sensible.
Le parking intelligent
Pas à pas, parking.brussels amène la capitale à rejoindre le club des villes européennes qui fonctionnent sur le principe de la mobilité automobile intelligente. Il s’agit de développer un usage optimal des nouvelles technologies disponibles afin d’associer pleinement le stationnement à une politique de mobilité intégrée.
BiPaSS
La plateforme développée par parking.brussels qui regroupait fin 2018 cinq applications facilitant le paiement du stationnement via smartphone a poursuivi son développement : deux nouvelles communes en ont permis l’utilisation : Jette et Evere.
La gestion des parkings régionaux
La Région est propriétaire de plusieurs parkings dont elle entend optimaliser la gestion. Il y a d’une part les parkings dits « rotatifs », destinés à une desserte locale, et d’autre part les Park & Ride (ou P+R)[1], destinés aux navetteurs et localisés à la lisière de la Région capitale, à proximité de transports en commun.
Les parkings rotatifs, actuellement gérés par le privé, étaient fin 2018 au nombre de six : Deux Portes, Porte de Hal[2], Simonis, CCN, Loi et Miroir. L’année 2018 a vu s’entamer la procédure pour la reprise par parking.brussels de la gestion du parking Loi (prévue en 2019). Elle a également été marquée par l’ouverture en avril du parking Miroir, à Jette, sur lequel parking.brussels a obtenu un droit d’emphytéose et dont l’exploitant Apcoa a remporté le marché de concession. L’Agence du stationnement a par ailleurs réalisé en 2018 un état des lieux des concessions des parkings régionaux en vue d’établir un plan d’action en 2019.
Les Park & Ride étaient au nombre de six fin 2018, en raison de la fermeture du P+R Ceria en vue de son agrandissement : Erasme[3], Herrmann-Debroux, Delta, Crainhem, Roodebeek et Stalle.
L’organisation d’un cadre pour le développement de ces infrastructures et leur exploitation a été une priorité en 2018 pour parking.brussels, qui a mis en place au cours de l’année les dispositifs nécessaires pour atteindre cet objectif.
Ainsi, une nouvelle étape a été franchie en 2018 par suite de la cession par Bruxelles Mobilité du marché de promotion de travaux pour la construction du parking Ceria à l’Agence du stationnement. Celle-ci a en effet pu accompagner Bruxelles Mobilité dans le suivi de l’exécution du marché durant toute l’année 2018 et ainsi gagner en expertise.
Consécutivement à la construction du parking Ceria, parking.brussels a également lancé le marché de service pour le placement des équipements d’exploitation et la gestion du parking. Le marché a été remporté par Effia qui devait équiper le parking aux couleurs de l’Agence.
Au cours de l’année, parking.brussels a également équipé et géré dès le 29 octobre 2018 le P+R Crainhem de 192 places afin de le réserver aux navetteurs et riverains selon les conditions d’exploitation privilégiées par l’Agence.
L’Agence a en outre attribué un marché stock de service à Apcoa pour le placement des équipements et la gestion des parkings afin d’être en mesure de gérer facilement ces P+R. Elle a également attribué un marché stock de travaux à Viabuild pour être en mesure de réaménager ces parkings.
Le parksharing
Le parksharing, ce concept consistant à partager des parkings aux heures où ils ne sont pas utilisés dans leur fonction première, comme les parkings de bureaux ou les parkings de supermarchés, est en pleine maturation. Il s’agit en effet de permettre aux riverains de ces parkings d’y stationner leur véhicule en soirée ou durant les week-ends moyennant rétribution .
En 2018, parking.brussels a initié des négociations avec plusieurs acteurs privés et institutionnels à cette fin, comme l’y invite le Code bruxellois de l'air, du climat et de la maîtrise de l'énergie (Cobrace). L’Agence a même démarré une réflexion afin de conclure des partenariats globaux avec certains partenaires pour la gestion de leur stock de stationnement. Parking.brussels s’est également armée pour développer ce secteur en attribuant un marché spécifique au groupement d’entreprises Indigo et BePark afin d’équiper et gérer ces parkings partagés en cas de conclusion d’un accord de partenariat. Parallèlement, l’Agence a développé les outils pour l’analyse au cas par cas de chaque dossier : modèles d’étude de faisabilité, modèle de business plan prévisionnel, modèle de convention de partenariat et outils de communication.
Le téléjalonnement
Le jalonnement par des panneaux à messages variables des parcours vers une quinzaine de parkings publics dans le pentagone, soit plus de 7.000 places, est implanté depuis la fin 2017 et constitue une aide précieuse pour les automobilistes qui souhaitent se garer. En 2018, outre l’entretien et les réparations de ces 50 panneaux installés par parking.brussels, des initiatives ont été prises pour développer ce système efficace.
Ainsi, non seulement l’Agence du stationnement a-t-elle finalisé la deuxième phase d’étude pour le jalonnement des parkings entre le Ring et le Pentagone, mais elle a en plus entamé les démarches pour intégrer les panneaux de téléjalonnement à l’application régionale Fix My Street. Cette application très populaire, qui permet aux Bruxellois de signaler des problèmes de voirie endommagée ou de signalisation défectueuse, ne permettait pas en effet de signaler des défectuosités de ces panneaux. L’Agence a en outre entamé une réflexion sur les possibilités d’afficher des données supplémentaires sur ces panneaux.
L’Agence a également planché sur l’amélioration de son application parking.brussels, et sur la possibilité d’y ajouter un module permettant de détecter les zones de stationnement autorisé sur la voie publique, sur le modèle proposé par l’Observatoire du stationnement et son application data.parking.brussels.
Enfin, sur la même application, elle a lancé un projet d’intégration en temps réel des données de stationnement des emplacements réservés aux personnes à mobilité réduite dans le cadre du projet pilote européen bIoTope, qui devrait aboutir en 2019.
Le stationnement pour vélos
En matière de stationnement intelligent, l’heureux développement du cyclisme comme moyen de transport au quotidien nécessite une accélération des initiatives pour faciliter le stationnement sécurisé des vélos.
En 2018, parking.brussels s’est ainsi fortement investie dans la construction des chantiers des grands parkings vélos des stations de métro Bourse et De Brouckère.
L’installation de 27 boxes à vélos sécurisés (15 dont l’Agence est propriétaire et 12 en partenariat avec les communes) a été également pu être concrétisée. Un premier box à vélos cargos a également été installé à Jette en phase de test.
Dans la même logique, parking.brussels a également mis en service des locaux à vélos pour des riverains à Ixelles et à Forest, et un projet de parking vélo a été lancé dans le cadre du contrat de quartier durable Pogge - place de Houffalize.
Trois consignes Bike & Ride ont en outre été installées aux stations de métro Crainhem, Roi Baudouin et Bizet.
Enfin, parking.brussels a pu se réjouir de voir les communes d’Evere, de Berchem et de Ganshoren adhérer à la plateforme régionale Cycloparking .
Rationalisation et efficacité
Le service clientèle de parking.brussels vise à toujours davantage d’efficacité dans le contrôle du stationnement, par-delà les limites des communes.
Logique supracommunale. C’est ainsi qu’en 2018, des secteurs de contrôle ont été réorganisés selon une logique supracommunale, notamment dans les zones limitrophes d’Anderlecht et de Molenbeek où les quartiers Scheut et Heyvaert ont commencé à être contrôlés par les mêmes équipes. Des cellules ont également été regroupées entre Molenbeek et Jette selon la même logique.
Voitures scanner. C’est en 2018 également qu’ont été posés les premiers actes en vue d’équiper l’Agence du stationnement de voitures scanner, lesquels ont abouti à l’attribution d’un premier marché pour un véhicule à livrer en 2019.